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Starlink/Starshield : des transmissions militaires repérées, risque d’interférences avec les satellites civils

Publié le 25 octobre 2025 • Internet

Découverte d’émissions inhabituelles

À la mi-octobre 2025, l’astronome radioamateur canadien Scott Tilley a détecté des transmissions spatiales inhabituelles qui perturbaient des fréquences utilisées par des satellites civils. Après analyses, il a lié ces émissions au réseau Starshield, un volet militaire du réseau Starlink développé et opéré par SpaceX pour la National Reconnaissance Office (NRO), une agence gouvernementale américaine en collaboration avec le ministère de la Défense.

Des fréquences hors normes et des explications partielles

Les signaux identifiés utilisent des bandes de fréquences que l’armée américaine n’utilise pas habituellement pour ses communications. Aucune explication officielle n’a été fournie pour justifier ce choix. L’hypothèse la plus avancée est que les canaux militaires habituels seraient saturés, contraignant les opérateurs à recourir à des bandes alternatives pour échanger des données.

Quel risque pour les satellites civils ?

Pour l’instant, cette situation ne semble pas avoir provoqué de perturbations majeures. Mais si ces émissions venaient à s’intensifier, elles pourraient compromettre le fonctionnement de satellites civils qui assurent des services critiques : prévisions météorologiques, navigation GPS, communications Internet, et autres services d’observation.

  • Interférences temporaires ou pertes de signal pour des satellites civils.
  • Dégradation des services météo ou de navigation en cas d’incidents prolongés.
  • Accroissement des besoins de coordination entre opérateurs civils et militaires en orbite basse.

Silence des autorités et enjeux de transparence

La National Reconnaissance Office, SpaceX et le ministère de la Défense n’ont publié aucune déclaration publique sur ces découvertes. Aucune confirmation officielle n’a été communiquée quant à l’ouverture d’une enquête. Starshield reste discret sur ses activités militaires, ce qui nourrit des questions sur la gouvernance et la cohabitation des satellites en orbite basse.

Une architecture militaire en orbite basse

Dans sa communication, Starlink met en avant la capacité du réseau à accélérer les échanges de données militaires, offrant des communications quasi-instantanées pour les opérations sur le terrain. L’architecture de Starshield constitue un changement important par rapport aux systèmes traditionnels basés sur des satellites en orbite haute, qui sont plus éloignés de la Terre et exigent d’importants moyens pour être déployés.

Le développement de constellations en orbite basse répond à des besoins opérationnels, mais augmente aussi la densité d’objets et la complexité des interactions entre systèmes civils et militaires. Cette affaire souligne la nécessité d’une meilleure coordination internationale et d’une transparence accrue pour réduire les risques d’interférence et préserver les services vitaux fournis depuis l’espace.

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