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Sam Altman et l’IA : l’analogie du fermier qui relance le débat sur l’avenir du travail

Publié le 1 novembre 2025 • Intelligence Artificielle

Sam Altman et l’IA : l’analogie du fermier qui relance le débat sur l’avenir du travail

Lors de la conférence DevDay d’OpenAI, Sam Altman, PDG de l’entreprise, a suscité une vive réaction en répondant à une question sur le risque que l’intelligence artificielle fasse disparaître un milliard d’emplois de « cols blancs ». Sa comparaison a refroidi une partie du débat public : pour lui, certains emplois menacés par l’IA pourraient ne pas être des « vrais » emplois au sens traditionnel.

L’analogie du fermier

Altman a pris l’exemple d’un agriculteur d’il y a cinquante ans. Selon lui, ce fermier aurait probablement considéré les métiers de l’époque moderne — notamment les emplois du savoir — comme n’étant pas du « vrai travail ». Pour ce point de vue, le « vrai travail » consiste à produire de quoi survivre, comme cultiver la terre, tandis que d’autres activités seraient davantage des occupations destinées à remplir le temps.

La justification d’Altman

Le dirigeant d’OpenAI explique cette vision par une logique d’évolution : les perceptions du travail changent avec les technologies. Il parie sur la capacité d’adaptation humaine (« human drives ») et estime que l’histoire montre que l’humanité a toujours trouvé de nouvelles occupations après des transformations majeures (révolution industrielle, essor d’Internet, etc.). Dans ce cadre, il se dit « un peu moins inquiet » face à la disparition possible de certains emplois, convaincu que de nouvelles formes d’activité émergeront.

Pourquoi cette comparaison est mal perçue

Le ton philosophique d’Altman heurte parce qu’il ne prend pas en compte l’urgence matérielle. Qualifier des emplois actuels de « faux » ou de simples « jeux » est perçu comme déconnecté et minimise l’angoisse de millions de personnes dont les revenus et les compétences peuvent devenir obsolètes avec l’arrivée d’outils comme ChatGPT. La critique principale est sociale : une vision abstraite du changement n’efface pas les factures à payer ni la transition professionnelle à organiser.

Foire aux questions

  • Sam Altman pense-t-il vraiment que nos emplois sont « faux » ?
    Il nuance sa pensée : il utilise une analogie pour souligner que la définition du « vrai travail » évolue avec les époques et les technologies, et non pour dévaloriser a priori des professions.
  • Dans quel contexte ces propos ont-ils été tenus ?
    Lors de la conférence DevDay d’OpenAI, en réponse à une question sur la possibilité que l’IA détruise un milliard d’emplois de travailleurs du savoir.
  • Quelle est la conclusion d’Altman sur l’avenir du travail ?
    Il se montre optimiste : il mise sur l’élan humain pour inventer de nouvelles activités et estime que des métiers nouveaux, plus « réels » selon lui, finiront par apparaître.

En résumé, la comparaison d’Altman relance un débat essentiel : comment concilier la promesse d’efficacité de l’IA avec la réalité sociale des transitions professionnelles ? La question reste politique et économique, au-delà des analogies philosophiques.

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