Orange démontre la 50G‑PON avec un match d’esport entre Lyon et Marseille

Jeudi, Orange a organisé une démonstration publique de la 50G‑PON en mettant en scène un match d’esport opposant Mister Crimson, depuis Lyon, à Kayane, à Marseille. Les deux joueurs se sont affrontés sur 2XKO, le nouveau jeu de combat de Riot Games. L’objectif n’était pas seulement ludique : il s’agissait de tester en conditions réelles la stabilité et la réactivité d’une connexion basée sur cette nouvelle technologie fibre.

Une démonstration technique plus qu’un lancement commercial

Le déroulement du match a confirmé la qualité de la connexion : les deux joueurs ont bénéficié d’une liaison stable et rapide, avec une latence faible, condition essentielle pour ce type de jeu. Les performances observées restent cependant comparables à ce que permettent déjà les meilleures offres fibre ou la 5G pour les utilisateurs bien équipés.

Orange a souligné le caractère exploratoire de l’opération. « Il est encore tôt pour prévoir les applications concrètes du 50G‑PON », reconnaît Christian Gacon, directeur réseaux et services Broadband. Mais la démonstration montre que la technologie est désormais opérationnelle et ouvre des perspectives, notamment pour les usages professionnels.

Ce que promet la 50G‑PON

• Nom et principe : 50G‑PON signifie « 50 Gigabit‑capable Passive Optical Network » ; c’est une évolution de la fibre optique passive.
• Débits : en version symétrique la plus avancée, la 50G‑PON peut atteindre théoriquement 50 Gbit/s en téléchargement et en téléversement. Orange indique pour sa part des débits de l’ordre de 40 Gbit/s.
• Déploiement : la technologie peut utiliser les infrastructures de fibre existantes, ce qui limite les travaux lourds, même si certains équipements devront être remplacés ou ajoutés.
• Public visé : les premières applications concrètes sembleront logiquement orientées vers les entreprises et les usages professionnels exigeants.

Limites et calendrier

Orange n’a pas annoncé de calendrier de déploiement. Un déploiement commercial généralisé n’est donc pas imminent et pourrait intervenir sur la fin de la décennie, selon les hypothèses évoquées. Par ailleurs, le parc grand public devra être mis à jour : la Livebox actuelle supporte théoriquement jusqu’à 8 Gbit/s (la limite de la XGS‑PON), bien en deçà des capacités annoncées pour la 50G‑PON.

En somme, la rencontre entre Mister Crimson et Kayane a servi de vitrine : la 50G‑PON fonctionne hors des laboratoires et confirme son potentiel, mais son adoption à grande échelle demandera du temps, des mises à niveau matérielles et des décisions commerciales.