OpenAI se relance dans la musique : collaboration avec Juilliard et enjeux juridiques
OpenAI travaille en secret à un outil de génération musicale capable de créer des morceaux à partir de descriptions textuelles. Pour améliorer la qualité et éviter les limites de ses précédentes tentatives, la société californienne a recruté des étudiants de la Juilliard School afin d’annoter des partitions et d’enseigner à l’IA les subtilités de la théorie, du rythme et de l’harmonie.
Une approche plus méthodique
Contrairement à MuseNet (2019) et Jukebox (2020), qui avaient été perçus comme des preuves de concept techniquement impressionnantes mais peu exploitables pour les créateurs, le nouvel outil met l’accent sur la qualité sonore et la fidélité musicale. Les caractéristiques annoncées incluent :
- réalisme convaincant,
- audio synchronisé,
- contrôles avancés pour diriger la composition.
Ces capacités permettraient notamment d’ajouter une bande-son à une vidéo, de générer un accompagnement guitare pour une piste vocale ou de composer des ambiances sur mesure pour la publicité et les jeux vidéo.
Un marché déjà concurrentiel
OpenAI arrive sur un marché où des acteurs comme Suno, Udio ou Google sont déjà présents. Suno revendique plus de 100 millions de dollars de revenus annuels et négocierait une levée de fonds à une valorisation autour de 2 milliards de dollars. Google a lancé Lyria 2 en mai dernier, tandis que d’autres startups cherchent aussi leur place.
Les droits d’auteur au centre des tensions
Un obstacle majeur demeure : la question des droits d’auteur. Les trois majors de l’industrie musicale ont engagé une action contre Suno pour violation présumée de droits, réclamant jusqu’à 150 000 dollars par œuvre contrefaite. Ces procédures soulignent le risque juridique qui pèse sur les outils de génération musicale et freinent les ambitions des nouveaux entrants.
Entre promesses techniques et adoption artistique
Reste à voir si la nouvelle tentative d’OpenAI saura convaincre les musiciens et les créateurs. Si la qualité technique et les annotations pédagogiques apportées par les étudiants de Juilliard peuvent améliorer les résultats, l’adoption dépendra aussi des usages réels, de la confiance des artistes et de l’évolution du cadre juridique.
La musique peut adoucir les relations, mais elle risque aussi de déclencher des conflits juridiques si les questions de droits ne sont pas réglées.
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