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Navigateurs à intelligence artificielle : promesses, failles et course au contrôle du web

Publié le 8 novembre 2025 • Intelligence Artificielle

Nouveaux navigateurs « intelligents » et course au contrôle

La semaine dernière, OpenAI et Microsoft ont relancé la course aux navigateurs dotés d’intelligence artificielle avec ChatGPT Atlas et un nouveau « Copilot Mode » pour Edge. Ces navigateurs enrichis peuvent répondre à des questions, résumer des pages web et accomplir des tâches à la place de l’utilisateur, à la manière d’un assistant numérique toujours disponible.

Ce que proposent ces navigateurs

  • Réponses aux questions et synthèses de contenu en ligne.
  • Exécution d’actions automatisées (par exemple, remplir des formulaires, suivre des instructions).
  • Expérience de navigation plus « hands‑free », où le navigateur anticipe et exécute pour l’utilisateur.

Un marché disputé

OpenAI et Microsoft ne sont pas seuls sur ce créneau. Google intègre son IA Gemini à Chrome, Opera propose Neon, The Browser Company expérimente Dia, et des acteurs émergents comme Perplexity ou le projet suédois Strawberry tentent aussi leur place.

Vulnérabilités et problèmes techniques

À mesure que les fonctions se multiplient, les failles apparaissent. Des chercheurs ont identifié des vulnérabilités dans Atlas pouvant permettre à des attaquants de pirater sa mémoire — la composante qui garde une trace des actions en ligne — et d’injecter du code malveillant (rapporté via The Verge). D’autres projets, comme Comet, présentent des défauts permettant d’introduire des instructions cachées qui pourraient reprogrammer l’IA du navigateur.

Du responsable sécurité d’OpenAI aux chercheurs indépendants, beaucoup reconnaissent qu’il s’agit d’un « problème de frontière » : il n’existe pas encore de solutions parfaitement établies.

Risques pour la vie privée et la sécurité

Ces navigateurs accumulent des informations sur ce que vous recherchez, lisez, achetez et dites, et gardent la mémoire de ces interactions. Cela en fait des cibles attrayantes pour les pirates. Par ailleurs, les agents IA peuvent être manipulés par des « prompt injections » dissimulées dans du texte, des images ou des pages web.

Une fois compromis, un agent peut cliquer sur des liens malveillants, divulguer des données privées ou modifier des opérations en cours, par exemple changer une adresse de livraison lors d’un achat.

Que faire pour l’instant ?

  • Les experts jugent ces navigateurs prometteurs mais encore immatures et déconseillent de leur faire une confiance aveugle.
  • Mesure recommandée : garder ces fonctions sous contrôle strict, ou, mieux, désactiver l’IA et réaliser soi‑même les vérifications sensibles.

En résumé, les navigateurs à IA ouvrent de nouvelles possibilités d’ergonomie et d’automatisation, mais ils soulèvent aussi des défis importants de sécurité et de confidentialité. À court terme, prudence et vigilance restent de mise.

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