Cyberattaque contre la Fédération Française de Tir : des données personnelles exposées

La Fédération Française de Tir (FFTir) a annoncé avoir subi une intrusion informatique sur ses systèmes d’information entre le 18 et le 20 octobre 2025. Dans un communiqué, l’organisme qui gère le tir sportif en France indique qu’un  » incident de sécurité  » a permis aux pirates de consulter les données personnelles de certains membres.

Données concernées

Selon la fédération, les informations potentiellement consultées comprennent :

• le numéro de licence ;
• le numéro de l’état civil ;
• l’adresse postale ;
• l’adresse e-mail ;
• le numéro de téléphone.

La FFTir précise en revanche qu' » aucune donnée médicale ni aucune coordonnée bancaire  » n’ont été piratées. Elle rappelle par ailleurs qu’elle ne détient pas les données relatives à la détention d’armes.

Risques et mesures prises

La fédération met en garde contre le risque d’escroqueries : phishing, tentatives d’usurpation d’identité ou revente de listes. Dans un contexte particulier – la FFTir compte 275 000 licenciés, parmi lesquels figurent de nombreux militaires et policiers – une source proche du dossier citée par TF1 souligne que ces fichiers constituent  » une mine d’or pour des malfaiteurs  » susceptibles de les utiliser pour localiser des domiciles et tenter de récupérer des armes.

À la découverte de l’intrusion, les serveurs compromis ont été déconnectés. Avec l’aide d’experts, la fédération a enquêté pour identifier l’origine de l’incident. Tous les membres devront réinitialiser leur mot de passe. Parallèlement, la FFTir a averti les autorités compétentes, en particulier l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).

La fédération invite ses adhérents  » à rester particulièrement vigilants face à d’éventuels e-mails, SMS ou appels suspects vous demandant des informations personnelles et à surveiller tout comportement ou activité inhabituelle « .

Contexte

Ce n’est pas le premier incident de ce type dans le milieu sportif. Début d’année, plusieurs fédérations avaient été piratées via une faille chez un prestataire commun, exposant les données de plus de quatre millions de sportifs. Plusieurs mois plus tard, ces informations avaient été retrouvées sur le dark web.