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Boston Dynamics : dans le laboratoire où Stretch apprend la manutention d’entrepôts

Publié le 10 novembre 2025 • Robotique

Un entrepôt reconstitué au coeur du laboratoire

Sharon Aluma se tient au centre d’un quai de chargement qui ressemble à s’y méprendre à un lieu ordinaire de l’industrie logistique américaine. Mais il n’y a pas de chariots élévateurs. En tant que responsable produit pour Stretch chez Boston Dynamics, elle sait que ce décor n’est pas une mise en scène. C’est un entrepôt complet compressé dans une installation d’essai, avec portes métalliques qui claquent et une légère odeur de poussiere de carton.

Des conditions aussi proches que possible du réel

En passant devant les quais de dechargement, l’espace s’ouvre pour montrer jusqu’ou l’entreprise va pour reproduire la realite. Des remorques s’alignent devant une rangée de portes massives, remplies des types d’envois qui arrivent quotidiennement dans les centres de distribution : palettes enveloppees de film et empilees a la verticale, cartons d’electronique grand public, et piles de boites de tailles diverses. Les equipes ne font pas d’economies sur les details : elles reproduisent les dessins clients jusqu’au moindre boulon, les convoyeurs qui serpentent sur le sol, et meme l’inclinaison modeste des rampes par lesquelles les vehicules repartent.

Une palette de marchandises variée pour entraîner Stretch

Les boites racontent leur propre histoire dans ce laboratoire. Les ingenieurs chargent les remorques de tout, des colis ultralegers pas plus gros qu’une boite a chaussures a des monstres de 50 livres, certains recouverts d’etiquettes brillantes ou de ruban adhésif efface. Toutes les marchandises ne sont pas faciles a manipuler : certaines ont des bords irreguliers ou des surfaces glissantes qui compliquent la prise. Pour rester au plus proche du reel, l’equipe reconstruit des maquettes conformes aux charges clients – jusqu’a la repartition des poids a l’interieur – ou accepte directement des expéditions de partenaires qui preferent eviter les surprises sur leur site.

Une autonomie operationnelle soigneusement integree

Le passage d’une remorque a la suivante se fait plus en douceur qu’on ne l’imaginerait, grace a l’intelligence embarquee de Stretch. Une fois le dechargement termine, le robot n’attend pas qu’un humain le pousse. Il recule seul, le convoyeur se replie comme un accordéon quand il se retire de la remorque. Les boites oubliees sont rattrapees en chemin, sans necessiter un second aller-retour. A la porte, un seul operateur intervient pour diriger vers le prochain quai, actionner un interrupteur, et lancer un nouveau cycle.

Des bancs d’endurance pour transformer Stretch en outil industriel

Au fond du laboratoire, des cellules dediees a l’endurance transforment Stretch en véritable bourreau de travail. Les robots repetent les memes gestes – saisir, soulever, deposer, recommencer – pendant des heures, poussant articulations et circuits a leurs limites. Les ingenieurs surveillent les ecrans a la recherche des premiers signes d’usure, comme un moteur qui chauffe legerement ou un capteur s’encrassant a force d’exposition a la poussiere. Les pannes surviennent ici, dans un environnement controle, plutot que dans un entrepot a 3 h du matin.

Vers une integration plus sure en milieu industriel

En simulant fidellement les flux et les contraintes des centres de distribution, Boston Dynamics cherche a reduire les risques et les imprévus lors du deploiement. Le laboratoire ne se contente pas de tester la technologie : il verifie aussi son comportement face a la diversité des colis et aux conditions extremes de l’operation quotidienne.

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