Amazon pourrait supprimer jusqu’à 30 000 postes dans le monde pour réduire ses coûts

Amazon se préparerait à une vaste vague de suppressions d’emplois, potentiellement la plus importante de son histoire. Selon plusieurs médias américains, la firme envisagerait de supprimer environ 30 000 postes de salariés de bureau à l’échelle mondiale, un chiffre qui n’est pas encore définitif et que l’entreprise n’a pas officiellement confirmé. Le groupe doit publier ses résultats trimestriels jeudi.

Des secteurs ciblés et un calendrier serré

Des fonctions comme les ressources humaines ou la publicité seraient particulièrement visées, de même que des collaborateurs récemment promus cadres. D’après Reuters, qui a relayé l’information en premier, les premiers licenciements pourraient commencer dès ce mardi 28 octobre.

Plusieurs facteurs à l’origine de la décision

Cette décision s’inscrit dans un effort plus large de réduction des coûts, après des recrutements massifs pendant la pandémie de Covid-19, période durant laquelle les commandes en ligne ont fortement augmenté. Durant l’hiver 2022-2023, Amazon avait déjà supprimé 27 000 postes pour des raisons similaires.

Le Wall Street Journal et d’autres médias évoquent plusieurs facteurs expliquant cette nouvelle vague :

• tension du marché du travail,
• inflation,
• répercussions de la guerre commerciale menée par Donald Trump,
• compétition accrue sur l’intelligence artificielle et le cloud computing.

Amazon investit massivement dans l’IA et le cloud, technologies qu’il considère centrales pour son organisation future. Si les entrepôts ne sont pas, pour le moment, directement concernés par ce plan, l’automatisation pourrait menacer certains emplois d’entrepôt dans les années à venir.

Impact attendu à moyen et long terme

Le PDG Andy Jassy a déjà indiqué sa conviction que le déploiement de l’IA générative et d’agents automatisés  » devrait changer notre façon de travailler  » et qu’il est probable que ces technologies contribuent à réduire les effectifs sur plusieurs années. Le New York Times estime qu’Amazon pourrait renoncer à 600 000 embauches sur la prochaine décennie, tout en doublant le volume de ventes sur la même période. Pour 2027, la même source évoque 160 000 recrutements potentiellement compromis.

Par ailleurs, une autre vague de licenciements pourrait intervenir début 2026 après la période de fêtes, durant laquelle Amazon recrute des dizaines de milliers de saisonniers pour ses entrepôts.

Contexte concurrentiel et chiffres récents

Sur le plan commercial, Amazon Web Services (AWS) a vu son chiffre d’affaires augmenter de 17,5 % au deuxième trimestre, un bon résultat mais inférieur aux croissances enregistrées par Microsoft Azure (+39 %) et Google Cloud (+32 %). La firme de Seattle emploie environ 1,55 million de personnes dans le monde.

Enfin, la mesure s’inscrit dans un ensemble de mouvements similaires dans la tech : Meta a annoncé récemment la suppression d’environ 600 postes dans sa branche IA, signe d’une volonté générale de réduire les coûts tout en intensifiant les investissements technologiques.

Retour au bureau et conséquences internes

Depuis janvier 2025, la direction d’Amazon demande aux salariés de revenir au bureau cinq jours par semaine, mettant fin au télétravail. Ce changement n’a pas généré le niveau de départs volontaires attendu et s’inscrit dans la série de mesures visant à réaligner les coûts et les effectifs.

Amazon n’a pas commenté officiellement ces informations au moment de la publication des différents articles de presse.